......... c'est là notre devise
Un camarade voisin s'est illustré cette dernière semaine, et je me permets de vous en communiquer les échos avec grand merci à Sud-Ouest qui a su graver dans le marbre ......... la sentence finale
Le
Nouveau-Monde refuse d’être englouti
LA VILLE-EN-BOIS - Les habitants d’une résidence ont créé leur propre système de
protection contre les submersions
FRÉDÉRIC
ZABALZA
« Là on n’est pas en situation de
tempête. Il faudra faire des répétitions tous les ans pour avoir les
automatismes.»
Une heure, pas plus. C’est le temps que
prendrait l’installation des protections anti-submersion imaginées par les
copropriétaires et les habitants de la résidence le Nouveau-Monde.
Situé dans le quartier de la Ville-en-Bois,
près du chenal d’accès au Vieux Port, à l’exact opposé de la tour de la
Lanterne, cet ensemble comprenant quatre bâtiments a pris la tempête Xynthia de
plein fouet en 2010. « Il y a eu 40 centimètres d’eau dans les jardins et les
appartements du rez-de-chaussée, 2,20 m au sous-sol. Entre 70 et 80 voitures
ont été noyées. Il y avait 1 800 mètres cubes d’eau, qui ont été pompés en
trois jours.
On a été privé de stationnement pendant
plus de six mois », rappelle Jean Lorand, président du conseil syndical des
copropriétaires.
Ralentir la montée des eaux
Aujourd’hui retraité, l’ancien ingénieur
des Arts et métiers, qui était le directeur du port de plaisance des Minimes
lors de la tempête de 1999, s’est servi de sa science et de son savoir-faire
pour concevoir un dispositif qui, à défaut de l’empêcher, freine la montée
soudaine des eaux en cas de nouvelle surcote.
« Après Xynthia, j’ai proposé à l’assemblée
générale de ne pas rester inactif et de chercher les moyens de protéger la
résidence. Un premier projet consistait à aménager un entourage sur les ventilations
basses extérieures, par où l’eau s’est engouffrée. Un ouvrage simple, mais
pérenne. Les Bâtiments de France n’en ont pas voulu, au prétexte que nous
sommes à moins de 500 mètres des tours… Plusieurs solutions ont été envisagées,
mais on se heurtait au problème de la ventilation qui, pour des normes de
désenfumage, doit obligatoirement rester ouverte. Alors, on a tout repris à zéro,
et on a conçu ce système démontable.
Le niveau d’eau retenu est supérieur de 30
centimètres à celui de Xynthia », explique Jean Lorand. Ce dispositif ne
prévoit pas de transformer la résidence en fort Alamo, à tout le moins d’en
renforcer les défenses, plutôt fragiles comme Xynthia l’a démontré. Il repose sur
de simples panneaux en PVC, fixés sur un cadre métallique, lui-même posé
au-dessus des quatre ventilations de 4 mètres carrés autour des bâtiments et
sur les bouches d’aération des locaux-poubelles. Des batardeaux sont aussi
glissés derrière chaque portail.
Resterait, en cas de tempête, à faire de
même devant le portail du parking, les deux portes de secours et le local du
transformateur.
Par ailleurs, des clapets ont été ajoutés
dans les tuyaux d’évacuation des eaux de pluie.
Quelques centimètres
Hier après-midi, une quinzaine de résidents
ont participé à un exercice de mise en place du dispositif. Non sans poser
quelques questions à l’ingénieur en chef.
« On pourra rentrer nos voitures ? Le jour
de l’alerte, on fermera le parking au dernier moment mais, quand l’eau sera
dans la rue, tant pis pour celui qui l’aura oubliée dehors… »
« L’eau va quand même passer ? Oui, les
protections ne sont pas étanches, mais on aura quelques centimètres seulement. Dans
le parking, ça mouillera les pneus. »
« Qui sont les responsables désignés ? Les
huit personnes qui ont les clés du local où sont rangées les protections. »
Le but de la manœuvre était de voir en
combien de temps le dispositif pouvait être mis en place. Sachant que, le jour
d’une tempête, il pourrait être installé vingt-quatre, voire quarante-huit
heures avant. La mairie elle-même envoie un SMS d’alerte aux résidents, à la
veille d’un risque de submersion. Avec une dizaine de personnes, réparties en
quatre groupes, il a fallu un peu plus d’une heure, les explications en prime.
« On verra bien ce que ça donne. À cela,
s’ajoutera le talus ou le muret que la mairie construira le long du chenal, et
les batardeaux qui seront mis dans les rues, dans le cadre du PPRL [plan de
protection des risques littoraux] », remarque Jean Lorand.
« On est en train de faire breveter ce
concept, qu’on revendra très cher à nos voisins de la résidence Étoile-Marine !
», sourit un habitant du Nouveau-Monde.
Commentaires :
- Belle initiative qui démontre, s'il en faut, la qualité relationnelle d'une résidence digne de ce nom
- Le point fort est et reste la désignation d'une équipe (8 responsables) qui laisse rêveur face aux individualités de notre Etoile Marine et en particulier sa conciergerie omniprésente .......... et solitaire ! En ce début d'année, nous avons vu ahaner, tels des bourricots des transporteurs de sacs de sable ......... sans doute une répétition ......... vaine
- Une polémique peut s'ouvrir, et faut-il laisser les voitures dedans ????
Petite contribution :
- Votre "trublion" a, dès les retombées de 2010, essayé de prévoir les cotes d'alerte et pour mémoire, un graphique de risque a été diffusé et des prévisions sont présentées pour les grandes marées si nécessaire - une modélisation simple (pression atmosphérique et vent) reste assez pertinente et a été à nouveau validée (+/- 5 cm) la semaine dernière
- Pour notre résidence, la partie névralgique (par expérience 2010) est en principal le portail du sous sol - ainsi ce dernier a généré une hauteur d'eau de 80 cm à lui tout seul (et encore, heureusement que quelques butées bienvenues ont limité la flexion du panneau inférieur !) ; ensuite, tout notre complexe de pluviales n'a pas résisté et la mise en place d'anti-retour reste illusoire